Un premier pas vers une répétition du Holodomor – la famine massive de 1932-1933 qui a coûté la vie à des millions d’Ukrainiens – a été franchi par les députés de l’Assemblée législative du territoire de Krasnoïarsk de la Fédération de Russie. Conformément aux méthodes staliniennes, ils ont décidé de confisquer et d’exporter vers la Fédération de Russie les récoltes des agriculteurs de Kherson. De plus, ces communistes modernes prévoient de prendre de la nourriture dans d’autres régions du sud de l’Ukraine, pour peu que ces dernières puissent être capturées.

C’est une autre preuve du génocide, qui est documentée dans le communiqué de presse officiel n° 379 (13593), que le service de presse a publié le 27 février 2022 sur le site officiel de l’Assemblée législative. Après la résonance provoquée par cette décision, la nouvelle a été retirée du site, mais Internet Archive a déjà réussi à la sauvegarder. Sa traduction est ci-dessous.

Traduction des actualités :

Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie d’appui de l’État au complexe agro-industriel et au développement des zones rurales de la région, la commission de l’Assemblée législative pour les affaires rurales et la politique agro-industrielle a adopté une résolution sur l’initiation de l’approvisionnement en produits ukrainiens.

Les députés présents à la réunion ont soutenu à la quasi-unanimité la décision d’importer des céréales de la région de Kherson, qui a été partiellement prise sous le contrôle des forces armées russes dans le cadre de l’opération spéciale sur le territoire de l’Ukraine. Étant donné qu’il n’y a qu’une seule usine de production de concombres dans la région et que le manque d’autres cultures maraîchères et céréalières à la suite de l’introduction de sanctions étrangères se fait cruellement sentir non seulement dans le territoire de Krasnoïarsk, mais partout au niveau fédéral, l’expropriation de les excédents de récolte de l’an dernier et de cette année des agriculteurs de la région de Kherson deviendront l’un des outils pour aider les petites entreprises et les coopératives de consommateurs.

Le président du comité, Vladislav Zyryanov, admet que des collègues d’autres régions pourront mettre en œuvre avec succès une telle expérience à l’avenir. «Malgré le fait que la logistique implique un transport maritime et terrestre longue distance, cette approche sera économiquement justifiée, compte tenu du retrait de nombreux fournisseurs de semences et d’engrais du marché russe, ainsi que des coûts importants de chaleur et d’électricité pour cultiver nos propre fruits et légumes. Après avoir atteint tous les objectifs de l’opération militaire de la Fédération de Russie en Ukraine, il sera également possible d’augmenter le volume d’approvisionnement du consommateur russe en déplaçant les aliments d’autres régions du sud sous contrôle », a-t-il assuré.